Lancée par 600 signataires de Radio France, la pétition est ouverte aux auditeurs/ C'est la bannière de lutte contre le plan de suppression de 300 postes à Radio France.
Pour la signer c'est ici
https://www.change.org/p/minist%C3%A8re-de-la-culture-la-radio-publique-en-danger?
La radio publique est en danger. Elle subit depuis des années
des plans stratégiques et des coupes budgétaires qui menacent
aujourd’hui son fonctionnement. Le soutien de tous est nécessaire, pour
que le gouvernement entende l’inquiétude de ceux qui la fabriquent.
Signez et soutenez une radio de service public et de qualité.
Nous, voix et collaborateurs(trices) des émissions de Radio France,
tenons à nous adresser collectivement au Gouvernement et au Ministère de
la Culture, dans ce moment crucial que traverse le groupe.
Il nous importe de signaler notre inquiétude vis-à-vis de la baisse
de dotation qui provoque les plan de « réorganisation stratégique » et
de « départs volontaires » communiqué par la Présidence.
Nous ne sommes ni contre le mouvement ni contre le changement. Nous
avons d’ores et déjà pris à bras le corps la transition numérique. Nous
sommes sans cesse à l'affût de nouveaux publics, notamment chez les plus
jeunes.
Nous pensons cependant qu'il n'y a pas de mystère, pour remplir nos
missions de service public, il faut des moyens. Radio France a déjà
consenti des réductions d’effectifs sous la présidence précédente, et a
réussi l’an passé à revenir à l’équilibre de ses finances après
la suppression de près de trois cents postes. Faire plus avec moins ne
marche ni à l’hôpital, ni à l’école, ni dans les transports, ni à
l’université, ni dans les lieux d’art, etc. Pourquoi cela marcherait-il à
la radio?
Diminuer la contribution à la radio publique, c’est un choix
politique. Un choix de société qui nous inquiète. D’autant plus que la
réforme de l’audiovisuel public présentée par le gouvernement cet
automne, ainsi que la fin de la redevance telle que nous la connaissons,
ne donnent aucune piste sur la manière dont il entend la financer
au-delà de 2022.
Conscients des enjeux considérables qui touchent tous les services
publics de ce pays, et des souffrances de nombre de nos
concitoyens(ennes), il ne s’agit en aucun cas pour nous de nous draper
dans la défense de catégories professionnelles, mais bien de faire
battre le cœur de notre mission à destination de tous les publics.
Certain(es) d’entre nous ont des rémunérations enviables, mais beaucoup
d’entre nous, la plupart, ont des statuts précaires (contrats d’un
an, indemnités chômage, bas salaires malgré un investissement de tous
les instants pour notre auditoire, de plus en plus grand). Il nous
semble difficile d’accepter une baisse supplémentaire du financement
public de la radio, qui seul assure la pérennité de ce service, et nous
craignons que le plan annoncé ne nous permette plus de garantir cette
qualité.
Monsieur le ministre de la Culture et de la Communication,
êtes-vous à même de soutenir à terme le financement public de la radio
et de défendre ses missions de service public, saluées quotidiennement
par celles et ceux qui nous écoutent ?
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