
En lutte contre la casse de Radio France et des services publics
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jeudi 19 décembre 2019
samedi 30 novembre 2019
Nous Radio France, des sons pour découvrir les salariés de Radio France cassés par le plan Veil
Les gens qui font Radio France vous parlent. Ils sont menacés par un plan "social". Or, VOTRE radio de service public, c'est LEURS métiers
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La grève reconduite jusqu'à lundi 2 décembre inclus
Les salariés de Radio France réunis en assemblée générale vendredi 29 novembre 2019 ont voté à l'unanimité moins 5 abstentions la poursuite de la grève jusqu'à lundi 2 décembre à minuit. Lundi à 13h ils décideront en AG de la reconduction, ou pas, de la grève.
La CGT rappelle à tous les salariés que sont préavis de grève reconductible couvre l'entièreté des salariés. Il est confirmé le droit d'entrer et de sortir de la grève, ainsi que l'interdiction de diffuser une émission réalisée, captée ou produite par un salarié gréviste lors de l'heure de diffusion, ainsi que toute rediffusion comprenant des salariés grévistes.
Les AG du personnel sont toutes diffusées en direct sur la page Facebook de la CGT Radio France.
La grève inside, vendredi 29 décembre, AG du personnel. Des témoignages édifiants sur la dégradation des conditions de production à France Musique, à France Inter, avec le témoignage de Antoine Chao, on explique ce qu'est l'auto-réalisation, et la disparition programmée du métier de chargé de réalisation, puis en fin de vidéo, le vote pour la reconduction
La CGT rappelle à tous les salariés que sont préavis de grève reconductible couvre l'entièreté des salariés. Il est confirmé le droit d'entrer et de sortir de la grève, ainsi que l'interdiction de diffuser une émission réalisée, captée ou produite par un salarié gréviste lors de l'heure de diffusion, ainsi que toute rediffusion comprenant des salariés grévistes.
Les AG du personnel sont toutes diffusées en direct sur la page Facebook de la CGT Radio France.
La grève inside, vendredi 29 décembre, AG du personnel. Des témoignages édifiants sur la dégradation des conditions de production à France Musique, à France Inter, avec le témoignage de Antoine Chao, on explique ce qu'est l'auto-réalisation, et la disparition programmée du métier de chargé de réalisation, puis en fin de vidéo, le vote pour la reconduction
jeudi 9 avril 2015
Article : Mathieu Gallet devrait réfléchir à deux fois avant d'abîmer France Musique
Alain Lompech est critique musical, ancien journaliste au Monde, ancien producteur et conseiller aux programmes de France Musique
lundi 30 mars 2015
Emission : Vive la Radio au studio 108 par la SPARF (Société des Producteurs Associés de Radio France)
L'émission Vive la Radio en Direct du Studio 108 de la Maison de la Radio. Episode 1
L'émission Vive la Radio à Théâtre Ouvert : Vive les auditeurs et les artistes du service public, le mardi 07/04/2015 Valli (France Inter) Anne Montaron (France Musique) et Matthieu Conquet (France Culture)
Pourquoi les radios du service public ? Pourquoi nous battons-nous pour elles ?
Le lundi 30/03/2015 Marie Richeux (France Culture) Mathieu Vidard (France Inter) et Alex Dutilh (France Musique) animaient cette émission imaginée et organisée par la SPARF (La Société des Producteurs Associés de Radio France)
Pour la défense d’une véritable radio de service public pour nos auditeurs !
Ecoutez également l'émission Pirate enregistré à la Maison de la Radio ou bien ici
Début de l'émission à 13'30
Vous pouvez les retrouver sur leur page facebook ici
Pour rappel :
Appel du 26 mars 2015 de la Société des Producteurs Associés de Radio France (S.P.A.R.F.)
Pour la défense d’une véritable radio de service public pour nos auditeurs.
Ce vendredi 27 mars, la SPARF a été créer à l'Agora de la Maison de la Radio à 15 h !
Ecoutez également l'émission Pirate enregistré à la Maison de la Radio ou bien ici
Début de l'émission à 13'30
Vous pouvez les retrouver sur leur page facebook ici
Pour rappel :
Appel du 26 mars 2015 de la Société des Producteurs Associés de Radio France (S.P.A.R.F.)
Pour la défense d’une véritable radio de service public pour nos auditeurs.
vendredi 27 mars 2015
Article : Il faut stopper la dérive de Radio France par Philippe Meyer
"Il faut stopper la dérive de Radio France" par Philippe Meyer, pour Le Monde
Chacun sait que nous sommes entrés dans une période de vaches maigres. Raison de plus pour apporter des réponses stratégiques aux problèmes économiques. Supplier l’Elysée et Matignon de donner à la Caisse des dépôts l’ordre d’acheter l’un de nos deux orchestres pour alléger le budget de la musique entre-t-il dans cette catégorie ? Les musiciens du National ou du Philharmonique n’ignorent pas qu’en Allemagne 37 formations symphoniques professionnelles ont disparu ou ont été contraintes de fusionner depuis 1992, entraînant la disparition d’environ 2500 emplois de musiciens dans un pays qui les protège mieux que beaucoup d’autres. Mais ne brandir cette réalité que comme une menace ou une fatalité constitue-t-il une politique ? Pourquoi les formations musicales de Radio France sont-elles aussi gravement sous-utilisées et pourquoi, hors de France Musique, leur travail est-il pratiquement absent des antennes ? On imagine pourtant quels services pourraient rendre ces orchestres et leurs musiciens dans des programmes d’ouverture et d’initiation à la musique classique, au jazz, à la musique contemporaine. On médite l’exemple donné par le travail approfondi et de long terme de l’orchestre national de Lille auprès des populations les moins instruites de sa région. Plutôt que de les vendre, pourquoi ne pas associer les musiciens à une redéfinition de leurs missions ?
Enfin la rénovation du bâtiment a été conduite avec une irresponsabilité ubuesque. Elle ajoute à l’appauvrissement des moyens de reportage et d’émissions à l’extérieur une raréfaction des studios et des moyens internes qui met en péril la production et laisse craindre que nous n’entrions dans la situation que connaît la télévision publique dont les producteurs privés ont fait leur vache à lait, tout en exploitant éhontément le statut de l’intermittence et les ressources de Pôle emploi.
Philippe Meyer *
Les informations publiées semaine après semaine par le Canard enchaîné ne sont pas pour rien dans la grève de Radio France, mais on aurait tort de les croire sa cause unique ou même principale. D’ailleurs, lorsque, il y a un an, le même hebdomadaire révéla que le premier geste du PDG fraichement nommé à l’unanimité par le CSA avait été de réclamer à sa tutelle une substantielle augmentation de salaire, aucune vague d’indignation, de réprobation ou même de simple déception ne parcourut la Maison ronde. C’est qu’en 2014, après cinq ans d’une gouvernance médiocre, à la fois indolente et brutale, confiée par Nicolas Sarkozy à des amis ou à des complaisants, les personnels de Radio France n’accordaient d’importance qu’à une chose : avoir enfin un projet et un patron. Lors de l’arrivée de leur nouveau président, la plupart des collaborateurs avaient, comme ils l’ont aujourd’hui, conscience de l’importance des défis à relever. Le premier de tous est de demeurer un service public dans un monde où l’on fait bon marché de l’intérêt général, dans un domaine, celui de l’audiovisuel, où la spécificité des programmes proposés par les sociétés nationales n’a fait qu’aller en s’érodant et dans un secteur d’activité, celui de la Culture, d’autant plus difficile à faire vivre qu’il est devenu une auberge espagnole en même temps qu’une variable d’ajustement budgétaire.
A ceux qui doutent de la nécessité d’un service public il faut rappeler que, tout au long de son histoire, Radio France a justifié son existence en inventant des émissions et en révélant des talents. Pour les talents, il suffit de parcourir les grilles des radios commerciales : on y verra défiler des noms d’animateurs ou de producteurs dont les premiers pas ont été faits sur les antennes du service public alors que la situation inverse est inexistante ou exceptionnelle. Quant aux programmes, où ailleurs que sur nos antennes aurait-on pu trouver Pierre Desproges, où pourrait-on entendre aujourd’hui les feuilletons de France Culture, les comparaisons en aveugle de la Tribune des critiques du disque, tant de programmes de reportage, tant d’entretiens préparés, tant de portraits fouillés ?
Maintenir et orienter cette spécificité en période d’austérité demande plus que jamais une vision, une volonté et le sens du risque. Ce sont cette vision, cette volonté, ce sens du risque qui ont été si fortement attendus et dont le défaut, pour l’essentiel, explique la grève.
Non qu’il n’y ait pas de raisons matérielles à ce mouvement : d’abord parce que les personnels ont le droit de savoir quel avenir leur est réservé, plutôt que d’en être réduits depuis un an à interpréter des bruits de couloir, des déclarations dans des antichambres, des confidences à des journalistes media, démenties dès qu’elles soulèvent une difficulté. Ensuite parce que la « gestion des ressources humaines » de Radio France n’est pas digne d’un service public. Certaines méthodes couramment utilisées feraient même rougir dans des entreprises dont le profit est le seul but affiché. Certains manquements, s’ils n’étaient pas le fait d’une société dont l’Etat est l’actionnaire principal, conduiraient leurs responsables devant les tribunaux.
Maison mère de deux orchestres symphoniques, Radio France est aussi le premier employeur de comédiens du pays. Y-a-t-il secret mieux gardé ? Au lieu d’être mise en avant comme l’un de nos atouts, la fiction souffre d’être considérée comme une inévitable obligation de notre cahier des charges alors qu’une vision dynamique de ces programmes permettrait de leur donner toute la place que nous sommes seuls à pouvoir offrir.
Radio France s’est taillée une place particulière dans le domaine de la chanson. En matière d’interprétation, d’écriture, de composition, la période est foisonnante. Or le nombre de salles ouvertes à cet art est, lui, en diminution constante et les quelques petits lieux qui demeurent en activité sont presque tous des parkings dont l’accès est payant. Si l’on ajoute que l’industrie du disque et le showbiz ont mis la main sur la plupart des radios commerciales, on mesure l’importance et l’utilité qu’aurait, à travers l’ensemble du réseau de Radio France, le développement d’une politique d’accueil et de rendez-vous. Or France Inter – dont Jean-Louis Foulquier avait fait la chaine de la chanson - a supprimé trois des quatre émissions qui lui étaient consacrée et faisaient connaître les talents nouveaux.
En matière d’affaires publiques, nos antennes généralistes se perdent dans la multiplication d’émissions de plateaux bavardes, dont les invités sont en général vus et entendus dans tous les medias, alors que notre force est de pouvoir produire des émissions de reportages et d’enquêtes approfondis susceptibles d’informer intelligemment nos auditeurs sur le monde dans lequel ils vivent, de les aider à le connaître et à le comprendre. Ces émissions sont dans notre ADN. Cela est vrai pour toutes les chaînes. Elles ont émaillé aussi bien les productions des rédactions que celles, plus légères, diffusées sous l’étiquette des « programmes ». On les a évoquées glorieusement lors du cinquantenaire, tout en continuant à en contredire ou même à en fouler au pied l’esprit et les ambitions. Nous disposons pour relancer de telles émissions d’un personnel capable, tant à l’antenne que dans les services techniques ; j’ajouterai même que le savoir faire de cette dernière catégorie de collaborateurs, véritables travailleurs du son, est gravement sous-employé et qu’on les cantonne à relayer des bruits de bouche alors qu’ils sauraient saisir, retransmettre les rumeurs du monde et en permettre l’analyse.
Les dernières années ont vu les chaines, et notamment France Inter et France Culture, se livrer à une concurrence absurde exacerbée par des rivalités et des ambitions subalternes. Faute de pouvoir justifier cette rivalité par une politique de programmes, chaque direction s’est arcboutée sur des sondages dont la moindre variation à la hausse, le plus souvent inférieure à la marge d’erreur de ce type de mesure, est célébrée comme un Austerlitz à grand renfort de chevaux et de trompettes. Radio France ne peut pas se payer de cette fausse monnaie, ni se complaire dans cette autosatisfaction ampoulée, ni se replier dans une crainte frileuse. Son mérite a toujours été de proposer à ses publics - je tiens au pluriel – des émissions dont ils ne savaient pas encore avoir envie. C’est ce qui a toujours donné une saveur particulière à son succès. Nous sommes une radio d’offre, avec les risques que cela comporte, pas une radio de marketing, même si le savoir-faire de ceux qui étudient les audiences peut nous aider à placer au mieux nos propositions dans la grille des programmes. Au lieu de cela, les rares facilités budgétaires actuelles sont attribuées à une entité dite « multimédias » dont la mission semble être de soulager la présidence de toute responsabilité éditoriale en la gavant de sondages dont les réponses sont induites par les questions, tout en professant que l’avenir de la radio est dans la vidéo !
Enfin la rénovation du bâtiment a été conduite avec une irresponsabilité ubuesque. Elle ajoute à l’appauvrissement des moyens de reportage et d’émissions à l’extérieur une raréfaction des studios et des moyens internes qui met en péril la production et laisse craindre que nous n’entrions dans la situation que connaît la télévision publique dont les producteurs privés ont fait leur vache à lait, tout en exploitant éhontément le statut de l’intermittence et les ressources de Pôle emploi.
Interrogé sur son projet lors d’une récente assemblée générale, le président de Radio France a répondu que, faute de moyens, il lui était impossible de présenter une ambition. Je crains que ce ne soit là que l’on doive trouver la raison la plus forte d’une déception devenue désarroi avant de tourner à la colère.
Philippe Meyer *
* Docteur en sociologie, Philippe Meyer entre à Radio France en 1982. Producteur ou chroniqueur, musique ou débat, France Culture ou France Inter. Philippe Meyer, touche-à-tout brillant, est un passionné de tout et de tous : chansonnier, auteur de nombreux ouvrages, éditorialiste, professeur à Sciences Po. Il a reçu le Laurier d'honneur 2003 de la radio pour "La prochaine fois je vous le chanterai" (France Inter) et "L'esprit public" (France Culture).
mercredi 25 mars 2015
Lettre ouverte des producteurs aux auditeurs : Cette grève est pour vous
Lettre ouverte aux auditeurs de Radio France
Nous sommes les voix qui, chaque jour, s’adressent à vos oreilles. A travers nos émissions, nos interviews, chroniques, reportages, documentaires, nous tentons au mieux de faire vivre les missions de la radio publique : « informer, éduquer, divertir ».
Nous, équipes de production des émissions de Radio France (animateurs, reporters, collaborateurs, chroniqueurs…) partageons les inquiétudes de l’ensemble des personnels de Radio France mobilisés depuis le 19 mars.
Ce mouvement de grève a pour objet de défendre les radios de service public, et non des intérêts particuliers ou corporatistes. L’engagement budgétaire non tenu par l’Etat entraine aujourd’hui un déficit grave qui menace l’existence de la radio telle que vous l’aimez et que vous la financez à travers la redevance audiovisuelle.
Nous sommes consternés de voir les travaux de rénovation de la Maison de la Radio si mal encadrés et si mal gérés, occasionnant le surcoût exorbitant que vous connaissez. Vos impôts, vos programmes et vos oreilles, doivent-ils payer pour cette incompétence?
Le service public n’a ni la vocation, ni la possibilité d’être rentable.
Or, cela semble être aujourd’hui la logique insidieuse de la Présidence de Radio France et au-delà, celle de sa tutelle, le Ministère de la culture. Et l’hypocrisie jusqu’à présent de la tutelle (ministre de la Culture) semble accréditer une telle logique.
Or, cela semble être aujourd’hui la logique insidieuse de la Présidence de Radio France et au-delà, celle de sa tutelle, le Ministère de la culture. Et l’hypocrisie jusqu’à présent de la tutelle (ministre de la Culture) semble accréditer une telle logique.
Conscients du contexte de crise économique et des efforts nécessaires, nous soulignons que de lourds sacrifices ont déjà été réalisés (en témoigne la baisse de 87,5 millions d’euros du budget entre 2010 et 2014). Une idée fausse voudrait que Radio France soit un lieu de gabegie, de privilèges et d’intérêts corporatistes. Savez vous pourtant que la majorité des voix que vous entendez quotidiennement travaille dans le cadre de contrats saisonniers et précaires ?
Comment continuer à produire de la radio de qualité quand les moyens matériels (studios, salles de montage, camions-régie…) sont constamment rognés ? Comment faire entendre les réalités d’un pays quand la plupart des émissions ne peuvent plus, faute de budget, envoyer de reporters au-delà du périphérique parisien?
Comment conserver notre indépendance - celle à laquelle vous avez droit - quand se multiplient sur les antennes des partenariats ou des publicités plus ou moins déguisées ? Si l’on suit la logique actuelle, la radio de demain ce sera : moins de reportages, moins de documentaires, moins de débats vraiment critiques, moins de concerts… Bref, une radio standardisée, calquée sur l’actualité ou sur les goûts majoritaires, une radio au rabais.
Nous aimons passionnément nos métiers et, au nom de la confiance que vous nous témoignez, nous nous efforçons de travailler avec le plus de sérieux et d’esprit de responsabilité. Toutefois, dans ce climat de travail en constante détérioration, nous estimons de notre devoir de vous informer des risques qui pèsent sur la radio publique française.
Les sociétés de producteurs de France Culture, France Inter et France Musique.
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